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Le PAN a tout donné

Il n’a pas manqué grand-chose. Malgré leur victoire contre Strasbourg (9-10) en finale retour, les Aixois voient le titre de champion de France leur glisser entre les doigts. Mais ils quittent cette compétition par la grande porte, la tête haute.

Tout donner pour ne rien regretter. Cette consigne, les Aixois l’auront respectée à la lettre. Battus de deux buts à l’aller, les joueurs d’Alexandre Donsimoni se devaient de gagner par trois buts d’écart pour signer un nouveau coup d’éclat. Comme à leur habitude, ils se sont hissés au niveau de l’événement que ce soit dans le jeu et dans l’envie jusqu’à donner des sueurs à leur adversaire. Après le coup de sifflet final, le gardien alsacien Fontani reconnaitra  « On a eu très peur jusqu’à la fin. Les Aixois ont joué le coup à fond. Ce titre a bien failli nous échapper »

Avec l’ouverture du score rapide de Milos Vukicevic, la soirée semblait s’engager dans une direction diamétralement opposée à celle du match aller (1-3). Bousculés d’entrée, les Alsaciens commencèrent à douter. La pression aixoise s’intensifiait de plus en plus. A l’image de ce joli lob de Ruben de Lera (3-7) en début de troisième période, les Aixois avaient réussi à exploiter les failles strasbourgeoises.  A ce moment-là, le PAN était virtuellement champion. 

Privé de son capitaine Quentin Vander Meulen, forfait après avoir été mordu volontairement au doigt par un Strasbourgeois au match aller, le Pays d’Aix Natation allait perdre le japonais Mitsuaki Shiga pour une troisième exclusion temporaire. Peut-être l’un des tournants du match. Et c’est dans ce contexte que Strasbourg amorça sa remontée. Le leader de la saison régulière revenait au galop sur les talons de son adversaire (6-7). Bien décidé à ne rien lâcher, Ugo Crousillat, d’un tir puissant au ras du poteau, inscrivait l’égalisation (6-8) sur l’ensemble des deux matches. On assistait à un mano à mano absolument incroyable. Rarement une finale aura été disputée avec une telle intensité. Déchainé, l’international tricolore entretiendra l’espoir d’une séance de tirs au but en expédiant son ballon dans la lucarne de Fontani (7-9). Mais à une minute du terme, Bratic mettait fin au suspens. Le dernier but de Milos Vukicevic ne changeait rien. Malgré sa victoire contre Strasbourg, la première depuis 5 ans, le PAN ne sera pas sacré champion de France. Il en est passé tout près. Dignes et valeureux, les Aixois peuvent être fiers de leur incroyable saison…

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